[ Accompagné pour une fois... ] PV Sa-Black-Rah 3

Lumière.
Immense visage de chat qui apparaît.
Puis deux corps se dessinent.
L'un est celui d'une jeune fille.
L'autre celui d'un chat noir.

Le chat enlève sa patte de Sa-Black-Rah.
Sourit.

" Pardon pour l'interruption, mais j'ai bien cru que vous alliez vous évanouir à force. Le Pays des Merveilles à tendance à être facétieux, mais je crains fort qu'il ne se mette à des blagues de mauvais goût. "

Il inclina légèrement la tête.

" Vous vous sentez mieux? "

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Je ne répondis pas.

Tu aurai eu ce que tu méritais !

Tais-toi donc ...
Je baissa la tête et regarda mes mains. Elle saignait toujours.

Comme mon coeur.

J'avais envie de pleurer.
Ce n'est pas parce qu'on est devenue une grande fille, qu'on n'en a pas le droit.
Ce n'est pas parce qu'on est soit disant adulte, que ça ne fait pas du bien.

Ils me manquaient.
Tous les deux.

Et pour la première fois depuis longtemps, j'avais l'impression de les rejoindre. J'aurai aimé qu'il me fasse exploser la tête, je n'aurai plus eu besoin de réfléchir, j'aurai juste subit. Mais je les aurait revu. Et c'était la seule chose que je demandais.
J'en avais toujours fait qu'à ma tête. Et désormais, je n'avais plus de choix. Il en restait un seul.

Le silence.

Je me repris et releva la tête vers le chat. Quel étrange créature.
Je ne lui répondis pas.

Comme toujours.

Malgré son sourire, ses yeux verts la fixaient sans ciller, et semblaient...
Inquiets.

" Manifestement, vous portez un poid bien lourd sur vos épaules. Je vous plains. "

* Tout comme je me plains moi-même... *

" Le silence est bien souvent plus facile que les convictions. "

Sur cette phrase énigmatique, il se leva.
Oui, se dressa sur ses pattes arrière, grandit, prit du volume, changea.
En douceur.
Un homme, vêtu entièrement de noir se dressait à présent devant elle. [Merwan Rim!!!! XD je cherche la photo^^]
Ses longs cheveux étaient retenus en queue de cheval et il n'avait plus rien de commun avec le chat, hormis ses yeux verts et son large sourire.
Ainsi que sa beauté animale.

Doucement, il prit le bras de la jeune femme et l'aida à se relever.

" Souhaitez vous vous allonger? Hochez simplement la tête. "

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Je fis un léger non de la tête et me dégagea de sa légère étreinte.

- Allez rélèves toi !
- Mais j'ai mal !
- Et alors ? Ca t'empèche de te lever ?
- Att ...

Je me mit face à lui et le fixa intesément, cherchant une réponse dans son regard à mon interrogation. Quel fardeau ? Quel poids ? Ca avait toujours été de toute façon. Et je ne crois pas qu'on puisse y changer quelque chose.

" [ ... ] J'espère que tu me pardonneras [ ... ], mais comprend mon geste. Je n'ai jamais rien demandé d'autre que d'être heureux. D'être un père de famille, et un mari aimant. [ ... ] Un jour, peut-être, j'espère que tu trouveras ta voix [ ... ] "

Je me souvenais soudain de ces caractères écrient avec son sang. La lettre finissait par un " Je t'a... " baclé.

J'attacha un peu plus d'attention à l'homme à côté de moi. Fort étrange cette méthamorphose. Désormais, j'avais complètement reprit le contrôle sur moi même. Sur mes sentiments.

Et mes pulsions.

Il recula légèrement et s'appuya contre la table.
Tout aussi silencieux, il regarda autour de lui d'un air pensif.
Une immense cheminée.
Un escalier qui descendait dans lequel se trouvait l'entrée.
Une cuisine dans un état lamentable, le désordre était indescripitble.
Un salon bien tenu, lui.
Coquet même.
Et les étages...

Une bien étrange maison...
Tous comme les deux habitants qui s'y trouvaient.
La deuxième se tenait d'ailleurs tout en haut de l'escalier qui menait aux étages.
Accroupie sur le sol, elle écoutait, curieuse.

" Vous êtes quelqu'un de bien étrange, Sa-Black-Rah. En même temps, il le faut pour être ici... "

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Je lui lança un regard noir.
Je n'étais pas étrange. C'est ce monde qui l'était.

Elle est malade Madame ...

Que lui dire ? Rien. Il n'y avait rien à ajouter.

Et puis, qui était il vraiment ?
Et que me voulait il ?
Tout ici paraissait si désordonné. J'avais encore bien du mal à comprendre ma situation ...

Il eut un nouveau sourire et se mit à marcher.
Il regardait les objets qui constituaient sa maison comme si ç'eut été la première fois qu'il les voyait vraiment.
Non, décidément, il n'était pas doué pour être avec les gens, qu'ils soient humains...
Ou pas.

" Je ne pense pas que vous devriez retourner dans cette maison, bien que ce soit la votre maintenant. Bien que la plupart des humains m'ennuient et sont bien trop transparents à mon goût, je n'aimerai pas qu'il y ait un suicide au Pays des Merveilles. "

Il se retourna vers elle, souriant bizarrement.

" Ou un meurtre. "

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Et je ne vois pas en quoi ça le gênait de toute façon.
Un suicide ? Je crois que de toute façon, dans un endroit pareil, il n'y a pas d'autre solution.
Un meurtre ? La créature pouvait bien me tuer. Ca n'aurait pas changé grand chose au cours de l'histoire.

Je marchais lentement à l'intérieur de cette vaste pièce sombre.

Et où aller maintenant ?
Je ne vais pas non plus dormir dans la rue !

Cette maison était la mienne. Elle était pleine de souvenirs, de dangers. Mais je savais aussi que c'était sans aucun doute le seul endroit où je pourrai me réfugier, où je pourrai le retrouver. J'avais juste envie de sentir son odeur une nouvelle et me plonger dans ses bras. Des petits plaisirs qu'on a jamais voulu m'accorder. Ni à la gamine que j'étais, ni à la jeune fille. Je voulais entendre à nouveau son rire léger s'élever à travers les arbres, comme avant.

Avant que mon père ne se suicide.
Avant les foyers.

Avant qu'on nous sépare.

Je me souviens que Zola était un naturaliste et qu'une des caractéristiques de ce mouvement littéraire était qu'ils pensaient que certains caractères se transmettaient à l'enfant. Des caractères comme l'alcoolisme, la prostitution. Alors suis je moi aussi voué à rejoindre la mort une balle dans le crane ?
Au fond, il existe des traits propres à chaque espèce, à chaque race.

Il s'approcha doucement de la jeune femme, et sa main se plaça au-dessus de son épaule.
La frôlant, sans vraiment la toucher, avec une retenue montrant...
De la peur?
Mais pas envers la jeune fille en tout cas...

" Ne laissez pas votre esprit s'égarer dans des pensées trop sombres... murmura t'il, et regardez plutôt ce beau soleil dehors. "

Il ouvrit la fenêtre.
L'astre, énorme, bien plus que dans le pays des humains, brillait de mille feux, et aucune noirceur ne semblait pouvoir atteindre le monde tant que son oeil lumineux était fixé sur lui.

" Vous pouvez rester ici en attendant que... j'arrange les choses. Vouloir rester dans un souvenir n'est bon ni pour la raison, ni pour l'âme. "

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Le soleil. Je détestais le soleil. Il vous brule la peau et vous tue à la longue.
Vivre dans des souvenirs n'était pas la solution. C'était comme arrêté de se nourrir. Ca n'étais pas LA solution, mais c'était la seule que j'avais trouvé pour fuir. Fuir quoi ? La réalité. Tout simplement. Cette réalité qui vous rongeait et petit à petit prennait prise sur votre coeur. Je ne supporte pas les gens qui vivent sans jamais se poser de questions. Ils ne sont même plus dotés de sentiments. Ce sont tout simplement des machines.

Je me rendis seulement compte que nous étions en plein milieu de la journée. J'avais donc dut rester un bon moment inconsciente.

Et qu'est ce qu'il me voulait après tout ?

J'allais me tapir dans l'ombre. Je n'avais jamais rien demandé à personne. Et ça n'allait pas commencer maintenant. Je ne voulais pas être le fardeau, la bonne. Alors, je m'étais effacée, et lorsqu'on me cherchait des crosses, je mordais. Je sortais les griffes.
On ne m'approchait pas. Tout simplement. Il n'y avait que ma mère qui était autorisait à me demander un service. Je n'avais jamais voulu céder face à une autre personne depuis ...
Depuis quand déjà ?
Ha oui ! Je me souviens.

Je buta contre un meuble. Son contact froid me rappela soudain celui de cette créature au teint verdatre. Des images sanglantes défilèrent dans ma tête, comme un coup de poignard retournait dans une plaie profonde. Je pris ma tête entre mes mains.

Ca faisait mal ...
Ca fait mal ...

Il se retourna en soupirant et se passa la main dans les cheveux en un signe de perplexité.

* Dieu, que c'est difficile... *

Il finit par relever la tête, et sourit, encore.
Un pied nu dépassait du palier.

" Alice? Soit polie, nous avons une invité. D'ailleurs, je crois bien quelle va avoir besoin de tes dons... "

Le pied frémit, et se posa sur la première marche...

[je te laisse répondre puis je répondrait avec Alice lol]

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Tu vois, tu es vouée à l'échec.

MAIS FERMES LA !!!!

Tu ne peux que mourir.

J'entendis l'escalier craquer. Un son léger. Une personne fine et petite. Je me mis en boule. Ma tête allait exploser. Les images continuait de défiler. Et rien ne m'apaisait. Il criait. Et cette fois, je l'entendais. La douleur s'accentuait à chaque instant qui passait. J'aurai voulu crier, mais le son restait comme toujours coincé dans ma gorge. Rien ne sortait. Et ça, depuis des années. Ca ne pouvait plus sortir. C'était ancré en moi.

Et puis, ça hurlait, de plus en plus fort dans ma tête. Toujours plus fort.

Jusqu'à ce que je ne ressente plus rien.

PAF !

Comme un mirage, une silhouette si lumineuse et si blanche qu'elle en parassait iréelle descendit les escaliers d'un pas aussi léger que l'air.
Ses boucles blondes cascadaient sur son dos lorsqu'elle s'arrêta devant les deux personnes présentes dans la pièce.
Ses grands yeux verts se posèrent tour à tour sur la femme et sur l'homme, tandis qu'elle se mordillait l'ongle du pouce d'un air intimidé.

Elle sentit quelque chose.
De la douleur.
Qui venait de l'inconnue.

" Est ce que je peux? "

L'homme hocha la tête.
Elle s'accroupit près de la jeune femme.
Posa doucement ses deux fines mains blanches de chaque côtés de sa tête.
Il n'y avait rien de visible, mais quelque chose sembla se passer.
Comme un changement, un soulagement dans l'air.
Alice ferma les yeux.

Ca va aller.
Tu ne crains rien, je t'assure.
Tu n'as plus à avoir mal...

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

La douleur fut un long moment intense. Je m'écroula sur le sol.
Puis, je ne ressentis plus rien.
Je planais.
Au-dessus de tout.

Ca va ?
Tu as l'air un peu fatiguée.
Mais je suis content de te voir.
Ca fait si longtemps.

Je rouvris doucement les yeux. La pièce avait l'air d'être assez sombre. J'étais allongée. Sur quoi ? C'était moelleux. Un matelas ???
Je me releva comme une furie.

Alice sursauta.
Assise tout au bord du lit, elle observait la jeune femme dormir paisiblement.
Ils avaient une chambre d'amis qui n'avait jamais servie, et Neko, Le Chat, avait choisit de la mettre ici.
Il lui avait dit de veiller sur elle, et il était repartit.
Elle avait l'habitude.

Maladroitement, elle posa une main sur son épaule, pour la calmer.

" Mademoiselle, dit elle d'une voix douce et enfantine, il ne faut pas vous mouvoir trop rapidement, vous allez avoir mal à la tête à nouveau. "

Elle avait attaché ses longs cheveux blonds, et était vêtue d'une robe blanche d'une simplicité extrème, longue et sans manche.

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Il me fallut plusieurs instants pour me calmer. C'est comme quand on vous opère, vous vous réveillez dans une salle que vous ne connaissez pas, avec des infirmiers autour de vous. Et vous paniquez ...
J'ai toujours été comme ça, à réagir au quart de tour.

Ma respiration redevint enfin stable et je me détendis. Je me laisse retomber dans le lit et inspira un bon coup.
Je détestais de genre de situations ...

Je regarda enfin la jeune fille du coin de l'oeil. Elle avait l'air bien jeune. Il faut dire que niveau jeunesse, je n'étais pas vraiment un excellent cas. Jolie, avec des traits élégants et nobles. Quant à la pièce, comme la cuisine.

J'essaya de me remémorer ce qui s'était passé. J'avais rencontré un loup qui parle, jusque là, rien de bien étonnant conaissant ce monde vous me direz, puis je m'étais fait agresser par une créature hideuse, enfin, j'avais été sauvé comme la princesse au bois dormant par un ... chat, qui évidemment se transforme en beau jeune homme, c'est dans la logique des choses. Puis j'avais fait une crise, comme autrefois, et mon esprit avait laché. Enfin, je me réveillais dans un lit que je ne connaissais, avec une fille, que je connaissais pas non plus, et mon "sauveur" semblait s'être évaporé dans la nature !
Royale comme situation, non ?

Ignorant tout de ce qui était le tact ou le bon sens, Alice lui dit:

" Neko m'a dit que vous ne parliez pas. Est ce à cause d'une maladie, ou bien par refus? Je me le demande... "

Elle savait bien que la jeune femme ne pouvait lui répondre.
Mais après beaucoup de solitude, elle avait appris à se parler à elle-même, et faire la conversation pour deux ne la dérangeait pas outre-mesure.

" Neko a dit que vous deviez rester ici en attendant... je ne sais pas encore quoi. De toute façon, même si vous partez, vous vous perdrez dans les collines, et moi je ne peux vous guider jusqu'au village, car je n'ai pas le droit de sortir... "

Elle se leva et se dirigea vers la commode.
Elle prit des linges humides ainsi qu'un bol rempli d'eau.
Alice se rassit au bord du lit et épongea doucement le front de la jeune femme.

" Vous aviez de la fièvre tout à l'heure, mais elle commence à tomber. "

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Neko s'est donc comme ça qu'il s'appelait. Mais pourquoi la retenait il ici ?
Mon refus de parler ... Les deux. Tout simplement.

Je me laissa faire, trop fatiguée et trop faible pour bouger dans l'immédiat. J'aurai tout de même apprécié savoir où je me situais exactement. L'ignorance m'a toujours angoissé. Une maison ou un chateau perdu au milieu des collines ... Un village. Avec cette maison ...
Ma tête me fit à nouveau souffrir. Je grimaça. La nuit avait l'air d'être tombée. Je m'étais donc encore évanouie.

Et tu n'as rien ingur ...

Mais enfin ! Fermes là !

J'aurai aimé pouvoir sortir et courrir. Partir au loin. Ne plus revenir. M'enterrer dans un trou, et attendre. Attendre quoi ? Que la vie s'achève.

Alice reposa le linge dans le bol et le mit sur le sol.
Elle scruta sans la moindre gêne les traits de la jeune femme.
Elle était encore plus pâle qu'elle, et ses cheveux noirs ôtait le peu de couleur qui subsitait encore sur ses joues.
Et, plus que tout, elle avait l'air...

*Un peu morte*, songea Alice.

" Vous n'avez pas faim? "

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Je fis un léger non de la tête. Je n'avais jamais faim de toute façon. Je voyais bien qu'elle me scrutait. En général, les gens me plaignaient. Mais je n'y prêtais plus attention depuis le temps. Le pire c'était quand ma mère m'emmenait faire les boutiques. Tous les gens me regardaient avec des grands yeux exhorbités : elle est trop pâle, elle est trop maigre, vous avez vu sa dégaine ... Il faut dire qu'en Europe, les valeurs sont assez bornées.

Je ferma les yeux et me reconcentra quelques instants.

Mon Dieu ! Mais qu'est ce que j'allai faire ...

Alice prit une voix sévère.
Mais ce n'était pas parce qu'elle était fâchée, c'était plutôt comme un enfant qui jouerait, qui jouerait à être grande.

" Vous devriez manger ! Vous êtes toute faible et je n'ai aucune envie que vous tombiez malade ! D'ailleurs, j'ai posé la question par pure politesse, je ne peux pas laisser quelqu'un affamé ne pas se nourrir, dans mon monde, on aurait appelé cela... "

Elle s'interrompit.

" On aurait appelé cela... "

Ses yeux semblaient vides tout d'un coup.
Comme si...
Comme si ce qu'il y avait à l'intérieur d'elle était partit.
Il semblait n'y avoir plus personne, et son visage fin semblait soudain terriblement âgé.

Elle releva soudain la tête et rit.

" J'ai oublié ! En tout cas, vous allez manger un peu, je vais vous faire de la soupe ! "

Et elle sortit de la pièce.

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Je fus assez étonnée de sa réaction. Il est vrai qu'avant, enfin, dans cette autre réalité, on avait depuis longtemps baissé les bras. De toute façon, tout ce que j'avalais, je le rejettais illico ...
Elle sortit de la pièce, fermant la porte derrière elle. Je resta quelques instants dubitative et finalement, je me leva. Je posa mon pied nu sur le sol. C'était un parquet ciré. Il couina lorsque je m'appuya. Je pris un appui fixa sur ma jambe et descendit du lit. Je faillis trébucher au premier pas, tant mes jambes étaient encore faibles. J'alla difficilement jusqu'à la fenêtre.

En effet, des collines s'étendaient à perte de vue. Je n'aurai pas pus en définir la couleur, tant il faisait sombre. Il devait bien être minuit. Enfin, en heure "réelle". Je regarda un bon moment ce paysage désertique et triste. Comme cette maison. Triste.

Au bout de plusieurs minutes, je décida finalement d'aller me remettre dans le lit. On ne sait jamais, quelqu'un pourrait entrer ...

Dans la cuisine...
Elle regarda autour d'elle et soupira.
Il était grand temps que quelqu'un fasse le ménage dans cette maison!
Neko avait deux mains gauches, et elle en avait ras le bol de le faire tout le temps...
Mais enfin, si elle ne le faisait pas, qui le ferait?

Elle tira de toutes ses forces sur un tiroir qui finit par s'ouvrir, fouilla dedans pour trouver une casserole à peu près propre, chercha légumes et couteau, mit de l'eau à bouillir et se résigna à faire de la soupe, puisqu'il n'y avait pas de viande, ni de poisson.
En attendant que le tout cuise, elle regarda dehors...
Posa sa main contre la vitre.
Cet ailleurs qu'elle brûlait de connaître et qui lui était interdit...
Pourquoi exactement?
Elle n'avait jamais su, n'avait jamais osé désobéir.
Avant cela ne l'avait pas beaucoup dérangée.
Mais au fil du temps, la solitude commença à être insupportable...

Elle sourit.
Il y avait quelqu'un qui était venu perturber la monotonie de l'habitude, et cela la rendait heureuse.
Même si c'était quelqu'un de bizarre, qui ne parlait pas.

Elle prit la soupe et remonta.

Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 29/07/2007

[ Boulette ! ]

Admin Nombre de messages : 152 Date d'inscription : 22/07/2007

Je m'étais remise dans la même position que lorsqu'elle était partie. Ainsi, on ne pouvait rien soupçonner. Ma tête me faisait encore affreusement souffrir. Mon ventre ? Ho ! Je m'étais depuis longtemps habituée !
Je continuais de regarder vaguement autour de moi. Le mobilier était simple, bien que poussiéreux, la chambre ne devait sans doute pas servir bien souvent.

Combien de temps avaient ils l'intention de me garder ?
Vivre cloitrée, je ne le supportais pas. Les foyers m'avaient achevés.

La porte s'ouvrit doucement et je fis mine de dormir.